Cultiver des légumes à l’intérieur : possible et amusant

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Il est possible et assez facile de cultiver des légumes à l’intérieur durant la saison froide. Toutefois, il ne faut pas s’attendre comme à l’extérieur à de super rendements. Ce sont surtout des cultures d’appoint. On s’assure de la fraîcheur des produits et surtout on se fait plaisir.

Crédit photo du bandeau : Bertrand Dumont

Avant de se lancer dans une telle culture, il faut en connaître les bases. Que ce soit pour les légumes-fruits ou les légumes-feuilles, les enjeux de la culture à l’intérieur sont présentés ici par ordre d’importance.

La lumière

Afin de produire des légumes à l’intérieur, un bord de fenêtre ne suffit pas. Il faut avoir recours à l’éclairage artificiel. On peut utiliser de simples tubes fluorescents, des lumières de type DEL ou des lampes au sodium haute pression.

Ne sont pas adaptées pour ce genre de culture, les lampes à incandescence ordinaire, les lampes halogènes et les lampes fluocompactes ordinaires.

Crédit photo : Les Jardins de l’Écoumène

Pour débuter, on peut utiliser l’ensemble d’éclairage COMBO T5HO de SunBlaster. Cet appareil comprend un réflecteur, une lampe de culture, un ballast électronique et des fixations pour la suspension. La lampe de 6 400 degrés Kelvin, qui offre un rendement de la photosynthèse optimale, est idéale pour la croissance des jeunes plants et les légumes-feuilles. Si on possède déjà un ballast compatible, on peut utiliser des lampes T5LED de SunBlaster.

Les ensembles d’éclairage Mini Sunburst d’Hydrofarm et Sunburst CMh d’Hydrofarm possèdent un spectre de lumière complet, allant des ultraviolets jusqu’aux infrarouges. Celui-ci favorise la croissance du feuillage, la formation de boutons floraux et de fruits.

La lampe de culture à une seule barre de l’ensemble d’éclairage à spectre complet SP-150 au DEL de MarsHydro, au spectre bleu substantiel, est une solution d’éclairage optimale pour les légumes-feuilles. D’une puissance de 140 w, cette lampe couvre 60 cm x 60 cm.

Crédit photo : Mars Hydro

Associer l’ensemble d’éclairage à spectre complet TS1000 DEL à variateur, d’une puissance de 150 w, ou la lampe de forte intensité de l’ensemble d’éclairage FC-E3000 (DEL) d’une une puissance de 300 w avec la tente de propagation propagator 125 de Mammoth offre de belles possibilités. Le tissu réfléchissant et respirant avec lequel la tente est fabriquée permet aussi de contrôler l’humidité et la température.

La température

Bien que les besoins varient selon le stade de croissance et le type de plantes, il est possible d’établir de grandes lignes. Durant leur croissance les plantes demandent de 18 à 22 °C le jour et 12 à 15 °C la nuit. La température est difficile à obtenir dans une maison. L’installation de la culture dans une pièce peu utilisée, un solarium non chauffé ou un sous-sol avec un système d’éclairage, est à envisager.

S’il est impossible de réduire la température la nuit, il ne faut pas trop s’en inquiéter, puisque cela ne met pas en danger la vie de la plante.

Crédit photo : Martin Lejardinier

On peut aussi contrer le problème des variations de température en utilisant le câble chauffant Jump Start ou le tapis chauffant pour plateaux de semis d’Hydrofarm (il peut aussi être utilisé sous des pots ou des plateaux de culture) ainsi que le thermostat pour tapis chauffant Jump Start pour réguler la température.

L’arrosage

Il doit prendre en compte la lumière, la température, et le fait que les plants sont en pot. Dans ces conditions les risques d’excès d’eau sont très présents. Le meilleur moyen d’obtenir de bons résultats est de vérifier régulièrement l’humidité de la terre, idéalement tous les jours, sinon tous les deux jours, et d’arroser en petite quantité plutôt que de procéder à un gros apport d’eau.

Crédit photo : Les Jardins de l’Écoumène

Afin de maintenir un air frais et humide autour des plantes, on peut remplir une soucoupe de gravier ou de billes d’argile avant de la remplir d’eau.

En plus d’un arrosoir à main, il est bon d’avoir à porter de la main un pulvérisateur à gâchette ou un pulvérisateur manuel à piston.

Le substrat

Afin d’éviter les problèmes liés au manque d’aération, le substrat doit être léger et retenir un peu l’eau. Le terreau Premium biologique pour légumes et fines herbes de PRO-MIX et le terreau tout usage de Berger sont adaptés à ces conditions.


On conseille d’utiliser des pots de 10 à 30 cm de diamètre dont le fond comprend des trous de drainage.

La circulation d’air

Elle doit se conjuguer en deux temps. En distançant les plants, on permet une bonne circulation d’air, on favorise le développement des plantes et on évite la propagation des maladies.

Crédit photo : Martin Lejardinier

Pour imiter la nature, ou les plantes sont habituées à subir les effets du vent, on peut installer un ventilateur réglé sur la basse vitesse et couplé à la minuterie de l’éclairage des plantes.

Les parasites

Les plantes n’étant pas dans leur milieu naturel, il arrive parfois que l’on voie apparaître des insectes, plus rarement des maladies. Les insectes les plus communs sont :

  • Araignées rouges : on peut les limiter la prolifération en vaporisant régulièrement le feuillage, particulièrement le dessous des feuilles;
  • Mouches blanches et pucerons : en lavant les plantes à grande eau quand les insectes commencent à apparaître, on déloge les adultes et les œufs;
  • Cochenilles : on peut les supprimer les cochenilles en les badigeonnant avec un coton-tige imbibé d’alcool.
Crédit photo : Bioprotec

Le savon noir à l’huile d’olive Marius Fabre et le savon insecticide Bioprotect Sôp sont efficaces contre tous ces insectes. En cas de maladie on utilise le fongicide et bactéricide concentré pour tomates et potagers de Bioprotec.

On vérifie régulièrement la santé des plantes, mais en cas d’infestation incontrôlable, on détruit les plants.

La fertilisation

La culture des plantes se faisant en contenant, l’ajout de fertilisant est indispensable.

L’utilisation des engrais naturels tels que Bio-jardin, l’engrais Bionik pour semis, fines herbes et plantes d’intérieur ou les algues liquides Alga de Big Blue est tout indiquée.

Pendant l’hiver, pour les plantes demandant une terre riche (voir l’Écouinfo Les besoins des plantes en éléments nutritifs), on applique de l’engrais tous les 15 jours à demi-dose. Pour les moyennement riches, on fait un apport une fois par mois. Au printemps, on double la dose.

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