FRASS : un drôle de mot à retenir

Frass blogue
On voit ce mot de plus en plus souvent dans la documentation réservée aux jardiniers. Il est associé à la fertilisation. Mais que se cache-t-il derrière ce terme?

Frass vient de l’allemand, Fraß, qui signifie : « nourriture prise par un animal ». En anglais, au milieu du 19e siècle, il désignait les excréments que les larves d’insectes xylophages produisaient lorsqu’elles attaquaient le bois. Aujourd’hui le frass vendu comme fertilisant contient des déjections, des restes alimentaires non consommés et des mues d’insectes.

Comment est produit le frass?

Il s’agit en fait des « déchets » obtenus lors de la culture d’insectes et sous forme de fertilisant, le frass est en fait la valorisation d’un déchet. Il est parfois produit par des ténébrions meuniers (Tenebrio molitor), un insecte qui se nourrit de matière sèche composée de farine de céréales, d’insectes morts et des fruits ou légumes en voie de décomposition. On utilise aussi des criquets.

Le frass proposé par Les Jardins de l’écoumène est produit par des mouches soldats noires (Hermetia illucens), une espèce non nuisible originaire du continent américain qui se nourrit de matières organiques diversifiées et humides en décomposition.

Un fertilisant efficace

Il doit bien y avoir une raison pour laquelle le frass est de plus en plus populaire! En effet, il montre une disponibilité de l’azote très élevée et il génère des rendements supérieurs aux autres produits fertilisants. Dans l’étude L’utilisation du frass au potager ou sur une ferme urbaine*, publiée par Le Laboratoire sur l‘agriculture urbaine (AULAB) de l’Université du Québec à Montréal en collaboration avec Entosystem (fournisseur du frass commercialisé par Les Jardins de l’écoumène), les auteurs en arrivent à la conclusion suivante : « […] que le frass permet une production totale 2 fois supérieure à un traitement** mixte de fertilisation contenant du frass et au minimum 3 fois supérieures comparativement aux autres traitements. »

Chez le frass, d'une part les composés solubles et assimilables sont libérés rapidement, et d'autre part les polymères carbonés et azotés le sont lentement, ce qui évite le lessivage des éléments nutritifs. 

Que contient le frass de mouches soldats noires?

S’il inclut les principaux éléments nutritifs habituels, azote, 3,5 %; phosphate, 2,2 % et phosphore, 1,6 %, ce fertilisant 100 % naturel est aussi composé de beaucoup d’autres produits très intéressants pour la plante. On y trouve donc :

  • De la matière organique : 69 %, bon pour la vie du sol;
  • Du calcium : 1,19 %, qui peut baisser le pH du sol;
  • Du magnésium : 0,95 %, utile pour la photosynthèse;
  • De la chitine : un polymère naturel qui aide la plante à se structurer et à se défendre contre certains agresseurs;
  • Des peptides antimicrobiens : de puissants antibiotiques à large spectre, aux propriétés antibactériennes, antifongiques et antiparasitaires.
Aussi connu sous le nom de fumier de larves d’insecte, le frass est à la fois un fertilisant et un biostimulant.

Où l’utiliser?

Le frass convient bien à la culture au potager ou au jardin fruitier, et aussi en maraîchage. En fait, il peut être utilisé partout dans un jardin… même sur le gazon.

Comment l’utiliser?

Le frass peut être incorporé au mélange de terreau avant le semis ou pour la culture en pot, mélangé au sol avant le semis ou la plantation en pleine terre. Il peut aussi être ajouté au-dessus du sol quand les plantes sont en croissance.

Le frass vendu par Les Jardins de l’écoumène

Notre frass est un fertilisant et un biostimulant qui contient 100 % de fumier de larves de mouches soldats noires, issues de l’économie circulaire à 100% au Québec, qui est 100 % bio. C’est un produit approuvé Écocert pour la culture biologique. Grâce à notre frass : « Libérer les superpouvoirs des insectes pour façonner un système alimentaire durable et responsable! »

Notes :
* : http://cretau.ca/wp-content/uploads/2022/03/Effet-du-frass-comme-fertilisant-au-potager_resultats-de-recherche.pdf
** : on entend par « traitement » les différents apports de fertilisants lors de l’étude.

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